Preview – Shadow of the Tomb Raider : un retour en fanfare pour Lara

Attendu pour la rentrée 2018, le troisième volet du reboot de Tomb Raider se dévoile peu à peu à travers des vidéos de gameplay. Nous avons pu approcher le côté sombre de Lara Croft lors d’un passage éclair à Rotterdam, en compagnie de Jason Dozois, directeur narratif du jeu.

La trilogie sur les débuts de la plus célèbre des pilleuses de tombes va bientôt se clôturer avec la sortie de Shadow of the Tomb Raider, prévu pour le 14 septembre prochain. Un titre plein de mystère qui laisse présager une aventure plus sombre pour notre héroïne, Lara Croft. Serait-ce le petit vent de fraicheur dont manquait cruellement le second volet, Rise of Tomb Raider ? En tout cas, après quelques heures passées dessus, le jeu se révèle très prometteur!

La saga originale, débutée dans les années 90, avait séduit une grande partie des joueurs. Plus de 15 ans après le premier titre, Square Enix tente le reboot de la saga, accompagné par les développeurs de Crystal Dynamics, une trilogie sur les débuts – catastrophiques – de Lara Croft. Sorti en 2013, le nouveau Tomb Raider connait un véritable succès avec un titre mêlant la survie et l’aventure, mais surtout une Lara Croft fragile et naïve. Deux ans plus, Rise of Tomb Raider fait son apparition. Reprenant les mêmes rouages que son prédécesseur – un peu trop, peut-être – le titre séduit sans toutefois plus surprendre.

L’ombre de soi-même

La pierre angulaire de la trilogie est clairement l’évolution de Lara. Alors que dans le titre de 2013 la dévoilait faible, fragile et naïve, celui de 2015 nous la présentait plus forte et sûre d’elle, avec un réel désir de vengeance. Une vengeance légitime étant donné tout ce qu’elle a perdu à cause des Trinitaires ; son père, ainsi que plusieurs de ses amis.

Avec Shadow of Tomb Raider, notre chère Lara semble davantage dans le déni, aveuglée par la douleur de ses pertes et son désir de vengeance. C’est d’ailleurs ce qui sera le leitmotiv de cette aventure ; l’acceptation de sa détresse. En attendant, on a affaire à une pilleuse de tombe plus déterminée que jamais, intrépide et irréfléchie. Cela lui coûtera cher. Et pour venir à bout de son pire ennemi, elle-même, direction l’Amérique latine.

La témérité de notre aventurière la poussera à commettre une erreur de taille : le déclenchement d’une ancienne prophétie, une sorte d’apocalypse Maya. Pour tenter d’arrêter le processus, Lara Croft devra une nouvelle fois affronter les Trinitaires, à travers des environnements naturels peu accueillants et des ruines ancestrales. Pour cela, elle pourra compter sur un vieil ami bien connu, Jonah.

L’eau et la terre

Dès les premières minutes, les réflexes reviennent facilement. Les commandes n’ont pas changé et les capacités de Lara sont toujours au rendez-vous, pareil pour ses équipements. Ça en est même décevant, au début. Après une heure ou deux, les choses commencent enfin à bouger. Deux nouvelles manières d’aborder le terrain font leur apparition, de quoi bien terminer la trilogie.

Pays tropical oblige, Lara va devoir progresser dans une jungle peu accueillante. Elle pourra tout de même faire tourner les choses à son avantage ; ne faire qu’un avec son environnement. Dissimulée dans la végétation, barbouillée de boue, Lara peut progresser sans être vue et éliminer ses ennemis au passage, tel un prédateur.

Elle pourra également compter sur les marécages et autres points d’eau pour de cacher ou explorer des parcelles cachées. Des escapades aquatiques sont rythmées en fonction de sa réserve d’oxygène et des attaques de piranhas qui ajoutent un peu de piquant à l’exploration…

Au-delà de cela, l’exploration devrait se faire plutôt à la verticale puisque le piolet servira également de grappin, permettant de descendre des parois rocheuses à la corde. Seule vraie innovation qu’on a pu constater sur le temps imparti.

On retrouve le même sentiment de moments d’action trop scénarisés avec des courses à travers deux explosions, des points de passages qui s’effondrent à notre arrivée. Le sentiment de frustration parce qu’un pied était mal placé est également de la partie.

Une terre d’accueil

La grosse nouveauté du titre est la présence de hub, des villes – notamment celle de Paititi –, qui se rapprochent des camps de sauvegarde, qu’on retrouve d’ailleurs. Mais c’est surtout des endroits où Lara pourra discuter avec les habitants, faire du commerce et en apprendre davantage sur le coin. Autre aspect très sympa, discuter avec les locaux sera aussi l’occasion de relever des quêtes annexes.

Pour ce qui est de Paititi – seul village qu’on a traversé –, la vie y est très présente. On se croirait dans la réalité, avec des comportements très spontanés et variés. Reste à voir si ça le sera toujours sur le long terme. Ça a le mérite de donner un peu plus de consistance aux voyages de notre aventurière.

L’Amérique du Sud vous souhaite la bienvenue

Eidos Montreal semble avoir accompli un travail prometteur donc. Une qualité que l’on retrouve dans la construction de l’univers, tant mythologique qu’environnementale. Les différents contextes sont incroyablement beaux et travaillés et le reste de l’aventure devrait l’être tout autant. En quelques heures, on a pu se faire une idée – assez bonne – de ce qu’offrira le prochain Tomb Raider. Une aventure plus sombre et psychologique pour notre héroïne, le tout dans une atmosphère d’autant plus pesante. Reste à présent à voir si les développeurs nous réservent encore quelques surprises…