Microsoft rachète Bethesda, le studio derrière Doom, The Elder Scrolls et Fallout !

Microsoft vient de racheter ZeniMax Media et sa filiale Bethesda, pour la somme faramineuse de 7,5 milliards de dollars. L'opération est historique dans le monde du jeu vidéo par son ampleur. Grâce à ce rachat, l'entreprise gonfle ses rangs avec des studios à l'origine de licences mythiques, comme Doom, The Elder Scrolls, Fallout ou encore Wolfenstein.

Après plusieurs mois de silence, Microsoft a officiellement dévoilé la date de sortie de la Xbox Series X et Xbox Series S. Les deux consoles seront disponibles le 10 novembre 2020 et seront respectivement proposées à 499 € et 299 €. Les précommandes des Xbox Series X et S ouvrent le 22 septembre 2020.

On pensait que Microsoft nous avait tout dit… Pas du tout, puisque le géant américain vient d'annoncer une nouvelle sans précédent : Microsoft vient de racheter ZeniMax Media et par extension sa filiale Bethesda Softworks. Autant le dire tout de suite, cette annonce a eu l'effet d'un raz-de-marée dans l'industrie vidéoludique.

Un rachat d'un montant faramineux de 7,5 milliards de dollars
La transaction atteint les 7,5 milliards de dollars, une bagatelle comparée aux 2,5 milliards de dollars qu'avait déboursés Microsoft pour acquérir Mojang Studios (Minecraft) en 2014. Avec cette opération, la division gaming de la firme de Redmond s'octroie les services de tous les studios appartenant à Bethesda.

Et il y a du beau monde entre Arkane, les papas de Dishonored et du récent Deathloop annoncé sur PS5, mais aussi id Software, les créateurs de Doom et Doom Eternal. On retrouve également MachineGames (Wolfenstein), Bethesda Game Studios (Fallout, The Elder Scrolls), Tango Gameworks (The Evil Within 1 et 2), Alpha Dog (Wraithborne) ou Roundhouse Studios (Prey).

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Microsoft centre sa stratégie sur le Game Pass
Les 2300 employés de Bethesda Softworks rejoignent donc la famille Xbox, et toutes leurs productions actuelles et futures vont venir grossir le catalogue du Xbox Game Pass. Et c'est ici où se situe tout le génie de Microsoft. “Nous ajouterons les franchises iconiques de Bethesda au Xbox Game Pass pour console et PC”, écrit le patron d'Xbox Phil Spencer dans un communiqué officiel.

Ces licences seront incluses dans le Xbox Game Pass prochainement. Microsoft s'assure ici un catalogue de choix pour les abonnés au service gaming de Microsoft. Attention toutefois, Microsoft n'a pas clairement annoncé sa stratégie concernant les licences Bethesda : seront-elles exclusives à l'écosystème Microsoft (Xbox et PC) ou ses jeux continueront-ils de sortir sur les autres plateformes ?

Car c'est là tout l'enjeu de ce rachat. Microsoft pourrait ne pas miser sur des exclusivités propres à sa plateforme, mais bien sur une distribution maîtrisée de ses licences. Si l'on prend l'exemple de Minecraft ou de plus récemment The Outer Wolds, on constate que ces jeux ne sont pas sortis seulement sur PC ou Xbox One, mais aussi sur PS4 et même Switch. L'intérêt est ici de ne pas priver les joueurs de titres importants, mais bien de les attirer sur son service. En maîtrisant totalement la manière dont elle vend ses jeux, la firme de Redmond pourrait bien espérer s'en servir d'appât pour attirer le futur abonné. Prenons un exemple concret. Un futur jeu édité par Zenimax, soit Microsoft, sort sur toutes les plateformes. Il est vendu plein pot sur PS5, soit 80 euros. Le joueur peut très bien l'acheter s'il le souhaite (même sur Xbox Series), ce qui ferait gagner de l'argent à Microsoft, mais le but premier est d'attirer les consommateurs sur le Game Pass, plus pérenne. Ces derniers peuvent jouer à ce nouveau titre pour beaucoup moins cher, et sans forcément avoir de Xbox. En effet, rappelons que le Game Pass est également disponible sur PC et smartphone via xCloud.

Le Game Pass, une poule aux œufs d'or qu'il faut chouchouter
Le Game Pass est le nerf de la guerre pour Microsoft. Comptant aujourd'hui 15 millions d'abonnés qui payent 10 euros ou 13 euros selon les formules, c'est une poule aux œufs d'or qui se doit d'être soignée. Le service rapporte aujourd'hui plus d'un milliard de dollars à son créateur. Tout miser sur des exclusivités privant les joueurs PS5 de titres phares, que ce soient ceux de Bethesda ou d'autres studios, seraient donc contre-productif pour la firme de Redmond. Notons que Sony, qui mise lui sur des exclusivités fermes, a tendance également à s'ouvrir aux autres plateformes, comme nous l'avons vu avec le portage PC d'Horizon Zero Dawn.

Il serait étonnant de voir des jeux tels que Gears 6 ou le prochain Halo sortir sur des plateformes autres que Xbox ou PC. Néanmoins, Zenimax est un cas à part, par sa nouveauté et par son ampleur. En ce qui concerne les exclus, Phil Spencer ne se mouille pas, arguant que les sorties des jeux sur la console concurrente seront étudiés au cas par cas. De même, certaines situations risquent d'être cocasse. Par exemple, Deathloop, le prochain jeu d'Arkane Studios, sera une exclusivité temporaire de la PS5, alors que la licence appartient à Microsoft. Comme pour Minecraft, il faudra attendre quelques années avant de voir l'affaire se tasser. Dans tous les cas, tous les jeux seront bien sur le Gamepass un moment ou un autre. Que ce soit les futurs hits édités par Zenimax ou l'énorme catalogue déjà existant.

Zenimax est donc le nouveau fleuron de Microsoft, le plus important, même. La société américaine a désormais tout un arsenal pour convaincre les joueurs de s'abonner à son service, voire de se procurer une Xbox pour en profiter. Reste maintenant à voir si la mayonnaise va prendre.