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Huawei propose que des experts indépendants passent sa 5G au peigne finHuawei propose que des experts indépendants passent sa 5G au peigne fin
Huawei invite des experts indépendants à passer ses technologies 5G au peigne fin pour prouver que ses solutions ne représentent aucune menace d'espionnage. La firme cherche à provoquer la levée des sanctions qui brident désormais lourdement ses ambitions.
Le président de la succursale italienne de Huawei Luigi de Vecchis affirme que Huawei est totalement disposé à laisser des experts passer ses locaux au peigne fin pour prouver que sa technologie 5G ne représente aucun risque. En particulier pour les pays qui feraient le choix d'utiliser les équipements de la firme pour déployer leur réseau.
Lire aussi : Huawei attaque Google en Chine et porte plainte pour pratiques anticoncurrentielles
Huawei demande à être "disséqué"
Luigi de Vecchis a en effet profité de l'inauguration à Rome d'un nouveau centre Huawei dédié à la cyber-sécurité pour déclarer : "nous allons ouvrir nos organes, nous sommes prêts à être disséqués en réponse à toute cette pression politique. Je reste abasourdi par le fait qu'un pays de la taille des Etats-Unis puisse attaquer un autre pays en le démolissant, via des accusations sans fondement visant l'une de ses entreprises".
Le responsable ajoute que Huawei ne quittera pas le marché Italien en dépit des sanctions. La firme serait même sur le point de lancer différents nouveaux produits spécialement pour l'Italie, en particulier dans le secteur de l'énergie : "les chances que Huawei abandonne le marché à cause de la situation en cours sont extrêmement minces".
Huawei est régulièrement accusé depuis 2012 d'être un peu trop proche du Parti Communiste Chinois (PCC). Son fondateur Ren Zhengfei est un ancien militaire de l'Armée Populaire de Libération (APL) où il officiait comme technicien – il est également comme beaucoup de haut dignitaires membre du PCC depuis les années 1980.
Peu de chances que les sanctions soient levées à plus ou moins court terme
Mais c'est réellement sous l'administration Trump que la situation s'est envenimée. Le nouveau locataire de la Maison Blanche martèle depuis que Huawei collecte des données sur les citoyens et entreprises américaines. Son administration est allée jusqu'à affirmer – à ce jour sans réelle preuve hormis un rapport contesté de l'opérateur Vodafone – que des backdoor ou portes dérobées étaient discrètement intégrés aux produits de la firme.
Ces risques supposés sur la sécurité des américains ont justifié le placement de la firme sur une liste d'Entités. Qui empêche les entreprises américaines – ou utilisant des technologies américaines – de faire affaire avec Huawei. A moins d'obtenir une dérogation du Département du Commerce américain.
Au fil des mois, les sanctions se sont alourdies au point que Huawei ne peut plus sous-traiter la fabrication, par exemple, de puces Kirin 5 nm et au-delà pour ses smartphones. La proposition de la branche Italienne de Huawei permettrait en théorie de lever ses accusations sans fondement, et permettre à la firme d'entamer une normalisation de ses relations avec les entreprises américaines.
Mais il semble avec cette administration que les sanctions ont dans tous les cas peut de chances d'être levées à plus ou moins court terme – quelle que soit la réalité.