On a joué à Pokémon Let’s Go sur Switch

Annoncés en mai dernier, Pokémon Let’s Go Pikachu & Pokémon Let’s Go Evoli sortiront en fin d’année sur Switch. De passage à la Gamescom, nous avons pu approcher les deux jeux de Nintendo, et les essayer quelques minutes.

Si l’annonce des deux titres a suscité un très vif enthousiasme des fans, heureux de pouvoir (re)découvrir Pokémon Bleu & Rouge sur leur console de dernière génération, difficile de ne pas être déçu au premier contact avec le titre.

Tout d’abord parce que visuellement, Pokémon Let’s Go est loin, très loin même d’être à la hauteur de nos attentes. Les décors sont désespérément vides, les animations dignes d’un jeu sorti sur PlayStation 2 et le rendu global donne l’impression de jouer à une démo d’un jeu encore en alpha. Alors certes, on retrouve tout ce qui a fait le succès des jeux Pokémon sur Gameboy : un monde vaste à explorer selon ses envies, des dresseurs à affronter avec son équipe de Pokémons, des Pokémons à attraper aux quatre coins de la carte et plus encore, mais difficile de fermer les yeux sur une réalisation graphique qui est tout juste digne d’une 3DS. Certes, le jeu n’est pas encore totalement fini, mais on serait très étonné de le voir encore évoluer d’ici sa sortie. Pourtant, il n’en faudrait pas beaucoup pour rendre Pokémon Let’s Go plus attirant visuellement : des animations plus travaillées, davantage de détails dans les décors, une mise en scène plus travaillée…

Nintendo mettait en avant à la Gamescom la jouabilité avec l’accessoire en forme de Pokéball, qui pourra être utilisé pour attraper des Pokémons dans le monde réel, avec Pokémon Go, et utilisé comme pad avec la Switch. L’expérience est globalement très séduisante. Le joystick situé au sommet de la pokéball permet de diriger son personnage de façon très naturelle. Lorsqu’il rencontre un Pokémon, le dresseur devra mimer le lancement de pokéball en ajoutant ou non des effets, pour augmenter ses chances d’attraper un Pokémon rare. Très simple d’accès, le jeu a été pensé pour les plus petits. Un sentiment de frustration risque donc de gagner les vieux de la vieille, qui se retrouveront face à un titre destiné à une audience très jeune. Dans la pratique toutefois, presque rien n’a changé depuis l’épisode sorti sur Gameboy. Et c’est sans doute là tout le problème, car on ne conçoit pas un jeu nomade de la même façon qu’un jeu pour console. Il manque à ce Pokémon Let’s Go un peu de profondeur et de richesse de jeu. Les affrontements se ressemblent tous, les séquences de capture aussi, et passé l’effet de découverte, il risque d’être difficile de rester scotché à son pad.

Et puis, bien sûr, il ne faut pas oublier les quelques ajustements auxquels Nintendo a procédé. Dans Pokémon Let’s Go, le joueur ne devra plus affronter les Pokémons sauvages mais les attraper directement. Un changement qui peut paraître mineur mais qui affecte fortement le gameplay du jeu.

Au final, difficile d’être pleinement convaincu par un titre qui devrait certes séduire les plus petits et les joueurs de Pokémon Go avec ses nombreuses interactions possibles entre les deux titres, mais qui semble manquer cruellement de profondeur. Il faudra toutefois attendre de mettre la main dessus pour vérifier si nos craintes étaient fondées…