- Batterie ordinateur
- ACER ADVENT ALCATEL AMAZON APPLE ASUS AUTEL BAOFENG BBK BENQ BFDX BLACKBERRY BLACKVIEW BLU BOSE BQ CANON CASIO CAT CHUWI CITIZEN CLEVO CMCC COMPAQ COOLPAD CUBOT DELL DJI DOOGEE DOOV DYNABOOK ECOVACS ELEPHONE ETON FANUC FUJIFILM FUJITSU GARMIN GATEWAY GE GETAC GETONG GIGABYTE GIONEE GOOGLE GOPRO HAIER HASEE HBC HILTI HISENSE HOMTOM HONEYWELL HONGJIE HONOR HP HP_COMPAQ HTC HUAWEI HYTERA IBM ICOM INFINIX INFOCUS ITEL JBL JJRC JUMPER JVC K-TOUCH KENWOOD KIRISUN KODAK KONKA KOOBEE KYOCERA LEAGOO LEICA LENOVO LG LOGITECH MAXELL MEDION MEITU MEIZU MICROMAX MICROSOFT MINDRAY MITSUBISHI MJXRIC MOTOROLA MSI NEC NETGEAR NEWLAND NIKON NOKIA OLYMPUS ONEPLUS OPPO OTHER OUKITEL PACKARD_BELL PANASONIC PARROT PAX PENTAX PHILIPS PRESTIGIO QIKU RAZER REALME RTDPART SAMSUNG SANYO SEIKO SHARK SHARP SIEMENS SONY SUNMI SYMA SYMBOL TADIRAN TCL TECNO TOPCON TOSHIBA TP-LINK TRIMBLE TWINHEAD ULEFONE UMI UMIDIGI UNIWILL UROVO VARTA VERTEX VERTU VIVO WEILI WIKO XIAOMI XINNUAN YAESU YUHUIDA ZEBRA ZTE
TOP DES VENTES
Capacité - Tension
ARTICLES RÉCENTS DU BLOG
Pourquoi l’industrie du jeu vidéo se porte mal en Belgique
L’humeur était plutôt sereine mercredi dernier, sur le stand de la Belgique, à la Gamescom de Cologne. La grand messe annuelle du jeu vidéo est l’occasion pour les quelques studios belges de briller de mille feux à l’étranger. Pour autant, difficile d’être enthousiaste car en dépit des apparences, l’industrie du jeu vidéo se porte mal en Belgique. Explications.
Un coût salarial trop élevé
Difficile de se faire une place à côté des plus grands quand le coût salarial en Belgique fait partie des plus hauts. Les gros studios de développement ont besoin de flexibilité. Dans le secteur, il est commun qu’un projet soit annulé en cours de route. Lorsque c’est le cas, le studio doit être en mesure de licencier une partie de ses effectifs sans que cela n’entraîne des coûts élevés. Il en va de sa survie. En Belgique toutefois, la structure sociale rend impossible toute forme de flexibilité dans la gestion des équipes.
Et puis, bien sûr, il y a la question des avantages fiscaux. Durant des années, le gouvernement belge a totalement ignoré l’industrie du jeu-vidéo. “Le monde politique commence seulement à s’y intéresser” explique Nicolas de Kerchove, le créateur du jeu “Apocalypse Hunters”. Le secteur du gaming ne représentait jusqu’à aujourd’hui pas un secteur prioritaire pour le fédéral ou les régions. Souvent livrés à eux-mêmes, les indépendants qui se sont lancés dans ce secteur n’ont eu droit à aucune aide particulière.
Quant aux gros éditeurs, ils préfèrent généralement se tourner vers des pays comme la Pologne, la Roumanie ou la République Tchèque où le coût salarial est beaucoup plus bas et les avantages nombreux.
L’erreur du mobile
Le succès du mobile a par ailleurs poussé de nombreux studios indépendants à se diriger très tôt vers les smartphones. Une erreur qui aura coûté beaucoup d’argent à certains studios… On le sait, le principal business model dans le mobile est le free-to-play, une formule qui permet aux développeurs de toucher de nombreux joueurs mais qui est dans la pratique très difficile à rentabiliser. Car même avec 100.000 téléchargements, un jeu free-to-play fait perdre de l’argent à une startup.
“On a décidé d’arrêter le mobile parce que le business model sur mobile est trop compliqué. On n’a pas les reins assez solides pour faire du F2P. Ce type de projet nécessite un budget marketing gigantesque” explique Laurent Grumiaux, de Fishing Cactus.
Beaucoup de startups belges se sont cassées les dents sur ce modèle et ont choisi aujourd’hui de s’écarter du monde du mobile pour concentrer leurs efforts sur les petits jeux indés sur Steam et sur Switch.
Pas de gros poisson
S’il existe une vingtaine de studios de développement en Belgique, un seul d’entre eux est parvenu à se développer au niveau international. Avec sa centaine d’employés et son chiffre d’affaires qui tourne autour des 75 millions d’euros, Larian actuellement le plus gros studio de développement en Belgique. Le studio gantois a développé sa propre franchise avec l’univers de Divinity, qui continue de remporter un franc succès avec la sortie de Divinity : Original Sin 2 cette année.
L’absence de gros poissons porte toutefois préjudice à l’écosystème. Dans d’autres pays, la présence de gros studios a permis d’accélérer le développement d’autres startups et attiré de nouveaux acteurs. En Pologne par exemple, le succès de The Witcher (CD Projekt), BulletStorm (People can fly) et Dying Light (Techland) a provoqué un véritable déferlement de talents dans le pays.
“Du côté flamand, il y a quelques sociétés qui commencent à s’en sortir et qui trouvent des partenariats avec de gros éditeurs”, mais on est encore loin du statut de gros studio.
L’exode des talents
Paradoxalement, si la Belgique compte très peu de studios de développement, l’enseignement y est très pointu dans le domaine. “On a deux excellentes écoles en Belgique. Le problème c’est que la plupart de ces élèves partent à l’étranger. Ils vont travailler à Londres ou à Paris parce que là, il y a des salaires attractifs” explique Nicolas de Kerchove. “C’est 60 personnes par an qui presque toutes s’en vont à l’étranger” déplore également Laurent Grumiaux.
Des projets peu rentables
“Un flop commercial, et c’est la clé sous la porte” nous explique un développeur belge qui préfère garder l’anonymat. Développer un jeu représente un travail de longue haleine – de plusieurs mois à plusieurs années selon la taille de l’équipe et le type de projet. Les entreprises qui se lancent dans des projets ambitieux doivent donc avoir de solides ressources financières. Et pour peu qu’il s’agisse d’un titre qui a nécessité plus d’un an de développement, leur survie est souvent liée au succès commercial de leur titre.