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Quodari, le réseau social belgo-néerlandais qui ose le modèle payant
Pour se démarquer des géants américains du web, la petite startup belgo-néerlandaise Quodari mise sur la confidentialité et le payant.
Difficile de rivaliser avec Facebook, Twitter, Pinterest, Instagram ou Linkedin. C’est un fait, la plupart des réseaux sociaux que l’on utilise aujourd’hui sont américains. Face aux GAFA, les startups européennes sont prudentes. Développer un réseau social coûte énormément d’argent. Le modèle gratuit imposé par les géants du web ont rendu pratiquement impossible toute forme de concurrence. La startup belgo-néerlandaise Quodari a choisi de nager à contre-courant en lançant un “réseau social” payant.
Quelque-part à mi-chemin entre un Pinterest et une application de stockage dans le cloud, Quodari adopte un modèle essentiellement payant. Quodari ne se positionne d’ailleurs pas vraiment comme une alternative à Facebook ou Twitter mais davantage comme un outil de la vie quotidienne, sur lequel les abonnés peuvent stocker toutes les photos, notes et infos qui les intéressent et les partager avec leurs amis. Dans le principe, l’application se rapproche davantage d’une application de stockage dans le cloud que d’un réseau social à proprement parler, mais elle intègre toutefois quelques éléments qui la rapprochent d’un Pinterest. Comme son modèle, Quodari permet de rassembler des photos, notes ou documents d’une même thématique dans une sorte de classeur virtuel, que l’utilisateur est alors libre de partager avec ses proches. Quodari se distingue toutefois de Pinterest de par son usage multifonctions. L’utilisateur peut y stocker absolument tout, des vidéos aux morceaux MP3.
Comme sur Facebook, les utilisateurs ont accès à une timeline qui permet de visualiser les derniers contenus partagés par leurs amis. Tout dans l’application est toutefois fondé sur la confidentialité. Quodari revendique un service “sans publicité, sans algorithmes, sans trackers et qui respecte la confidentialité de ses clients.”
Pour Paul Pennarts, l’un des fondateurs de la plate-forme, le modèle payant était un choix qui s’est imposé tout naturellement. “Quodari repose sur le principe qu’il n’est pas nécessaire de commercialiser les données et le contenu personnels des utilisateurs. Notre modèle économique est basé sur d’autres exemples réussis où les utilisateurs paient pour des fonctions spéciales et de l’espace de stockage.”
S’il est possible d’utiliser Quodari sans débourser un seul euro, la formule gratuite est limitée à 2 Go de stockage, ce qui reste très léger. La formule classique est facturée 10€/an, pour 50 Go de stockage. Une formule premium est également proposée, avec quelques fonctionnalités de plus pour 25€/an.
Quodari a déjà réussi son lancement aux Pays-Bas et en Belgique. La startup ambitionne désormais de se lancer sur d’autres marchés. Elle compte aujourd’hui déjà pas moins de 12 employés.