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Firefox a perdu 46 millions d’utilisateurs en 3 ans et ce n’est pas une bonne nouvelleFirefox a perdu 46 millions d’utilisateurs en 3 ans et ce n’est pas une bonne nouvelle
Firefox a bien du mal à se maintenir à flot face à la concurrence. Depuis 2018, le navigateur a perdu pas moins de 46 millions d’utilisateurs. Une baisse de popularité qui fait l’affaire de Chrome et Edge, mais qui inquiète quant aux risques de monopole.
Il n’a pas fallu longtemps à Chrome pour s’imposer comme le navigateur de référence. Peu de temps après son lancement, il s’est aussitôt placé en tête du nombre d’utilisateurs. Safari occupe historiquement la seconde place du podium, aidé par son installation par défaut sur les appareils Apple. Puis, jusqu’à il y a peu, Firefox campait tranquillement en 3e position. Mais ça, c’était avant qu’Edge se dote du noyau Chromium.
Depuis, le navigateur de Microsoft a raflé la place de Firefox et continue de creuser l’écart. Ce n’est plus un secret pour personne : en une dizaine d’années, la grande majorité des utilisateurs de Firefox ont abandonné ce dernier au profit, entre autres, de Chrome. Et la tendance n’est pas au beau fixe. Selon de récentes données diffusées par Mozilla, Firefox a perdu pas moins de 46 millions d’internautes en seulement trois ans. Ils étaient 244 millions à la fin de 2018. Ils ne sont désormais plus que 198 millions.
FIREFOX VA-T-IL DISPARAÎTRE ?
Plusieurs raisons peuvent expliquer ce départ massif des utilisateurs. Premièrement, Chrome est le navigateur par défaut d’Android, tandis qu’Edge est celui de Windows, ce qui leur assure déjà une part de marché gigantesque. En comparaison, Firefox est seulement mis en avant sur Linux, bien moins populaire que ses concurrents. De plus, Chrome bénéficie de la puissance de Google, ce qui incite de nombreux développeurs à adapter leurs services en fonction des restrictions imposées par ce dernier.
Sur le même sujet : Firefox 89 — une interface plus simple et plus intuitive à venir en mai 2021
Si Firefox était amené à disparaître, sa mort entraînera inévitablement un quasi-monopole de Google et de son noyau Chromium, ce qui, comme l’ont mis en lumière les récentes affaires de pratiques anticoncurrentielles, n’est pas vraiment quelque chose que l’on pourrait souhaiter. Les utilisateurs se retrouveraient alors à ne plus avoir de réel choix quant à leur navigateur, tandis que les développeurs devront se concentrer sur un seul et même noyau pour leurs projets. Tandis que Firefox a l'avantage sur ses concurrents en matière de confidentialité sur le web, la vie privée de ses utilisateurs seraient alors à la merci de la firme de Mountain View.
Mais Firefox semble entraîné dans un cercle vicieux dont il ne semble pas y avoir de porte de sortie. Si on peut lui reprocher de ne pas avoir bénéficié d’améliorations significatives de ses performances depuis quelques années, le navigateur est surtout victime de l'association entre Google et Microsoft via Chromium, qui oblige les développeurs à optimiser leurs sites web pour celui-ci. L'avenir nous dira si cette dernière aura raison du navigateur.