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TikTok, Instagram : 43% des influenceurs mentent sur leurs contenus qui cachent de la publicitéTikTok, Instagram : 43% des influenceurs mentent sur leurs contenus qui cachent de la publicité
Les influenceurs sur TikTok et Instagram ne seraient pas des plus transparents concernant les contenus sponsorisés. C'est ce que révèle le second observatoire de l'Influence responsable mené par l'ARPP, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité.
Tandis qu'une étude vient de dévoiler que 40% des élèves de primaire sont déjà inscrit sur les réseaux sociaux, une nouvelle enquête s'attarde cette fois-ci sur les pratiques commerciales des influenceurs, autrement dit le marketing d'influence. En effet, de récentes polémiques concernant de célèbres influenceurs ont penché l'ARPP à se pencher sur cette question. L'Autorité fait notamment référence à l'amende infligée à Nabilla Benattia-Vergara (20 000 €) pour pratiques commerciales trompeuses sur Snapchat.
L'ARPP vient donc de publier les résultats de la seconde édition de l'Observatoire de l'Influence responsable. Pour mener à bien cette étude, l'institution s'est appuyée sur une nouvelle méthodologie qui allie intelligence artificielle et analyse humaine. Au total, plus de 30 300 contenus de 7 013 influenceurs ont été passés au crible. Le but étant ici de déterminer si les influenceurs respectaient la réglementation et la déontologie édictée par l'ARPP et les professionnels du secteur du marketing d'influence.
Voici les deux principales données à retenir de cette étude :
73,4% des publications présentent au moins un début d'identification, dont 32,2% sont améliorables en termes de clarté ou d'instantanéité
26,6% des publications ne dévoilent pas leurs intentions commerciales soit 1/4
43 % DES INFLUENCEURS N'AFFICHENT PAS CLAIREMENT LES CONTENUS SPONSORISÉS
Comme le précise l'Observatoire, le défaut de transparence se retrouve surtout chez les influenceurs de moins de 10 000 abonnés. Ils sont en effet 43% à ne pas afficher clairement les contenus sponsorisés. Le taux de manquement passe à 12,6 % chez les influenceurs à plus d'un million d'abonnés. En d'autres termes, plus les influenceurs se professionnalisent, plus la déontologie est respectée.
Face à ces constats inquiétants, l'ARPP a décidé de lancer un certificat de l'influence responsable, en partenariat avec Media Institute. Il permettra aux influenceurs de “maîtriser le cadre légal et déontologique, de protéger leurs audiences et se différencier auprès des marques”. Pour rappel, les influenceurs coupables de pratiques commerciales trompeuses risquent jusqu'à deux ans de prison et 300 000 € d'amende.
“Avec une plus forte proportion de manquements chez les influenceurs dont l'audience est inférieure à 10 000 abonnés, les résultats de l'Observatoire témoignent d'un enjeu dont la dimension pédagogique est forte. Pour y répondre, la profession a décidé du lancement du certificat Influence Responsable pour promouvoir auprès des créateurs de contenus de hauts standards éthiques. Aux côtés de Media Institute et de la profession tout entière, nous relèverons le défi de sa mise en œuvre”, précise Mohamed Mansouri, directeur délégué de l'ARPP.