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Wish va être déréférencé des moteurs de recherche
Les services français de la répression des fraude ont demandé le déréférencement de la plateforme de vente en ligne Wish, une mesure rare prise en raison de la présence de produits non-conformes et dangereux, a rapporté Le Parisien mercredi en citant Bercy.
Dans les prochains jours, le site et l’application Wish, qui revend des produits bon marché principalement fabriqués en Chine, devraient donc disparaître des grands moteurs de recherche comme Google et des magasins d’application. L’accès au site sera en revanche toujours possible en tapant l’adresse directement.
Cette sanction intervient dans le cadre d’une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur la sécurité des produits vendus sur les places de marché en ligne.
Sur 140 produits vendus sur Wish et analysés par la DGCCRF, un nombre important avait été identifié comme non-conformes. Ainsi, 90% des appareils électriques analysés étaient considérés comme dangereux, tout comme 62% des bijoux fantaisie et 45% des jouets.
Après avoir notifié la plateforme de la présence de ces produits illicites, la DGCCRF a constaté que, même une fois retirés, ils réapparaissaient souvent sous un autre nom.
Elle a donc sommé Wish de se mettre en conformité et estime n’avoir depuis pas reçu de «réponse satisfaisante», d’où sa décision. La sanction devrait durer jusqu’à ce que Wish se remette en conformité avec la loi.
«Il n’y a pas de raison de tolérer en ligne ce que nous n’acceptons pas dans les commerces physiques», a dit Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, au quotidien.
Dans le cadre de son enquête, la DGCCRF avait annoncé à la mi-octobre avoir constaté la présence de 60% de produits non-conformes sur diverses places de marché en ligne, dont 32% étaient dangereux.
Créée en 2010 et basée à San Francisco, Wish appartient à la société ContextLogic. Elle revendique quelque 100 millions d’utilisateurs actifs, et est entrée en Bourse à Wall Street en décembre 2020.
En novembre 2020, la plateforme avait déjà été épinglée par la répression des fraudes dans une autre enquête: elle était notamment accusé de faire des réductions de prix «trompeuses» et de mettre en vente des produits d’appel qui n’étaient pas réellement disponibles.