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La Belgique accuse un retard en Europe en termes de connectivité
Le niveau des réseaux Internet fixes et mobiles est bon, mais le retard de la 5G en Belgique lui fait perdre des points par rapport aux autres pays européens.
Le rapport annuel de l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) montre que la Belgique dispose d’une bonne couverture Internet au niveau mobile et fixe, mais reste en retard sur certains points, notamment sur la 5G. Les résultats de l’IBPT se basent notamment sur le rapport de la Digital Economy and Society Index (DESI), qui place cette année la Belgique à la 12e place des pays européens dans leur évolution numérique, alors qu’elle occupait la 9e place l’année dernière. C’est le Danemark, les Pays-Bas et l’Espagne qui occupent les premières places du podium.
Une bonne couverture, mais une 5G à la traîne
Le rapport de la DESI se décompose en quatre points : le capital humain, l’intégration des technologies numériques, les services publics numériques et la connectivité. C’est sur ce dernier point que la Belgique prend du retard. Elle occupe la seizième place en Europe en termes de connectivité.
Le capital humain désigne les spécialistes des TIC (technologies de l’information et de la communication) et de personnel avec des compétences numériques suffisantes présents dans chaque pays. Le rapport note une progression générale dans tous les pays de l’Union européenne. La Belgique présente la proportion la plus élevée d’entreprises employant des spécialistes des TIC, avec 30 %, contre 19 % en moyenne. Les entreprises belges forment également de plus en plus leur personnel aux TIC.
Concernant l’intégration des technologies numériques, la Belgique occupe la 6e place. La majorité des PME belges présentent au moins un niveau élémentaire d’intégration numérique et un quart profitent des opportunités offertes par l’e-commerce. Plus de 40 % des entreprises belges ont recours au cloud pour enregistrer leurs données.
En termes de services publics numériques, la Belgique occupe la 17e place. Elle se place juste en dessous de la moyenne européenne. La raison de ce mauvais classement est à trouver principalement du côté des services publics numériques pour les citoyens. Les services publics numériques pour les entreprises et l’administration en ligne se situent en revanche au-dessus de la moyenne.
Enfin, l’implantation du haut débit (au moins 100 Mb/s) atteint un bon niveau en Belgique, mais accuse un retard important en termes de 5 G. La préparation et la couverture insuffisantes sont notamment pointées par le rapport. Ce retard pourrait toutefois diminuer à l’avenir, car la mise aux enchères de plusieurs bandes de 5G est prévue pour le début de l’année 2022.
Des zones blanches subsistent
L’IBPT note dans son rapport que la couverture peut être moins bonne dans certaines communes de la Région wallonne. L’institut explique cela par une densité de population plus faible qui rend moins rentables pour les opérateurs les investissements massifs dans ces zones.
Bien que la couverture du réseau dans notre pays soit très élevée, l’Institut note également qu’environ 47.000 ménages n’ont toujours pas accès à des débits de 30 Mb/s et que 138.000 n’ont pas accès à des débits de 100 Mb/s. Il reste donc d’importantes « zones blanches » où des améliorations restent à effectuer.