L’Internet fixe est de plus en plus populaire en Belgique

La baisse du nombre de lignes téléphoniques fixes s’est poursuivie l’année dernière. À vent contraire, l’Internet fixe, lui, augmente.

Pendant la crise du coronavirus, en 2020, la téléphonie fixe a connu un rebond avec une augmentation du trafic vocal de 14,7 %, indique l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IPBT). Une tendance qui n’a pas su perdurer.

La chute des lignes téléphoniques fixes
Malgré une période tremplin pendant l’épidémie et les confinements, la courbe ascendante de la téléphonie fixe s’est vite inversée pour reprendre une tendance plus générale. D’un point de vue plus large, en 2011, “66 % des ménages disposaient encore d’une ligne téléphonique fixe, 10 ans plus tard, ils ne sont plus que 50,3 %” compare le rapport de l’IPBT.

L’IPBT a constaté une nouvelle baisse de près de 10 % du nombre de raccordements de lignes téléphoniques fixes. L’année dernière, le trafic téléphonique vocal fixe a baissé de 19,7%. Autrement dit, le volume est tombé en dessous de son niveau de 2019. En conséquence, le nombre total d’accès au réseau téléphonique fixe a, lui aussi, diminué de 9,4%.

Le pic du trafic Internet
Sans surprise, le trafic Internet large bande fixe poursuit lui une tendance à la hausse. Il a augmenté de près de 13 %, “et les offres groupées sont de plus en plus utilisées à cette fin” précise le rapport de l’IPBT. En conséquence, la consommation moyenne de données par connexion Internet fixe à haut débit a, elle aussi, augmentée. Elle a atteint 239 gigaoctets par mois. En guise de comparaison, en 2018, la moyenne était de 114,35 gigaoctets mensuels.

À savoir que le “haut débit” correspond à toutes les connexions internet comprises entre 512 Kbit/s et 30 Mbit/s. Au-delà, on passe au “très haut débit”, souvent associé à la fibre optique (FTTH). Toujours d’après le rapport, les connexions haut débit sur le marché de gros, donc dans les échanges commerciaux, sont également en augmentation. À la fin de l’année 2021, un volume total de 477 497 lignes d’accès a été vendu. Cela représente 70 937 de plus que l’année précédente. C’est ainsi que l’IPBT enregistre un taux record d’investissements. “L’année dernière, les investissements dans le segment fixe ont augmenté de pas moins de 23 % pour atteindre plus de 1 milliard d’euros”, se réjouit le communiqué.

Et la télévision ?
Le marché de la télévision enregistre un taux d’attrition relativement faible. À savoir 12,5%. Selon le rapport, cela s’explique en partie par la structure du marché belge.

Le plat pays possède un marché riche en offres groupées (internet, mobile et TV). D’ailleurs, le nombre de consommateurs ayant souscrit à une offre groupée ne cesse d’augmenter. En chiffres, en 2021, 3,4 millions d’offres groupées ont été achetées, indique le rapport. Et, même si, fin de 2021, les services standalone, donc autonomes, “représentaient encore 34 % des ventes sur le marché résidentiel”, en moyenne,16 % des clients de ces offres ont changé d’opérateur pendant l’année. Et ce, au profit du Quadruple Play, qui fait partie des offres groupées de télécommunications les plus populaires. Le Triple Play conserve sa première place. Ce format groupé Quadruple Play est aussi le plus lucratif pour les opérateurs. On parle de “96,4 euros/mois en moyenne”, précise l’IPTB.

La fibre se fait une place
Enfin, en 2021, les opérateurs ont multiplié les investissements dans les infrastructures. “Les investissements dans le segment fixe ont augmenté de 23% pour atteindre 1,022 milliard d’euros en 2021” indique le rapport, qui désigne cela comme un record historique.

Ainsi, le nombre de lignes entièrement basées sur la fibre optique a enregistré une hausse de 71%. On en compte désormais 151 848. À noter tout de même que la part de la fibre optique dans le nombre total de lignes fixes à haut débit, à savoir 3%, reste faible.