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Télécoms : les Belges paient toujours plus cher que leurs voisins
La régulation mise en place ces dernières années sur le marché des télécommunications aurait eu des effets bénéfiques sur le porte-monnaie des consommateurs.
Les consommateurs belges ont désormais accès à une offre plus large sur le marché des opérateurs de télécommunication. Voilà le constat d’un communiqué de l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) publié lundi. Le texte ajoute que le rapport qualité prix est bien meilleur qu’en 2018.
“Alors qu’un manque de concurrence avait été constaté en 2018, l’IBPT constate que la régulation mise en place ces dernières années porte ses fruits sans nuire aux investissements dans les réseaux de nouvelle génération”, peut-on lire. Les consommateurs ont accès à une offre plus large et “en reçoivent plus pour leur argent” lorsqu’ils achètent des offres convergentes.
De nouvelles mesures efficaces
Pour rappel, en 2018, les deux plus grands opérateurs détenaient ensemble au moins 80% de parts de marché pour l’accès à Internet, la télévision et les offres groupées. Les grands opérateurs n’avaient donc aucune motivation à se faire concurrence par les prix. Conséquences : les consommateurs subissaient une concentration du marché, les prix des services de communications fixes augmentaient régulièrement et plus rapidement que l’indice général des prix, et les tarifs se situaient à un niveau plus élevé que chez nos voisins européens.
C’est ainsi qu’il y a eu un renforcement des mesures imposées aux mastodontes du marché, à savoir Proximus, Telenet et VOO. Le trio a dû diminuer ses tarifs. L’objectif était “d’obtenir un accès aux réseaux fixes ; l’ouverture à la concurrence du nouveau réseau fibre déployé par Proximus ; de nouvelles possibilités pour les opérateurs alternatifs, comme par exemple celle de réaliser eux-mêmes les installations chez les clients (ce qui réduit leur dépendance aux opérateurs puissants disposant de leur propre réseau), celle d’acheter un service Internet “standalone” aux câblo-opérateurs (sans être obligé de leur acheter en même temps la télévision), ou encore des garanties de qualité plus strictes permettant d’offrir des services spécifiquement orientés vers les besoins des PME”, indique l’IBPT.
“De manière générale, on note que 96% des offres commerciales des opérateurs alternatifs reposent sur les mesures de régulation qui ont été imposées aux opérateurs dominants”, note l’IBPT. Autre point, selon le communiqué, cette régulation a notamment favorisé l’arrivée d’Orange comme nouvel acteur.
Soulager les portemonnaies
Depuis ces nouvelles mesures et pour un profil de consommation identique, les offres sont désormais moins chères. Concernant les solutions convergentes, donc celles des services télécoms fixes et mobiles, l’IBPT qualifie la baisse des prix de “substantielle”. En chiffres, au premier quadrimestre en 2018, un pack coûtait entre un peu plus de 70 et 120 euros par mois, “tandis qu’il fallait débourser un peu moins de 70 à 90 euros par mois au deuxième quadrimestre de cette année”.
Du côté de la qualité des services et de l’offre, on constate un meilleur rapport qualité prix. Ces dernières années, les opérateurs ont revu à la hausse le volume de données mobiles compris dans leurs packs. Et ce, “tout en assurant un environnement favorable aux investissements dans les réseaux de nouvelle génération”, se réjouit l’IBPT.
Enfin, l’indice des prix télécoms augmente désormais moins rapidement que l’indice général des prix. Et ce, même avant l’accélération de l’inflation début 2022, précise le communiqué.
Face à ces bonnes nouvelles, les solutions non-convergentes sont le point noir du tableau. Pour définition, il s’agit des offres qui ne concernent que les services télécoms fixes. Ces dernières coûtent aujourd’hui plus cher qu’en 2018. Et ce, alors que leur contenu n’a peu ou pas évolué. De façon plus générale, la Belgique reste toujours plus chère que les pays voisins. Et ce, quelle que soit l’offre, convergente ou non.