CoinLoan fait faillite, le scénario catastrophe se confirme pour les clients de Bit4You

Il fallait s’y attendre, mais cela reste une très mauvaise nouvelle pour les clients de Bit4You. La faillite de la société CoinLoan, qui avait déjà été prononcée à demi-mot il y a plusieurs semaines, a finalement été confirmée par un tribunal estonien.

La plateforme d’échange de crypto-monnaies estonienne CoinLoan, « le Celsius de la Baltique » (nom donné en allusion à la banqueroute de la société Celsius Network), était déjà dans une situation peu commode depuis plusieurs semaines. Et il fallait s’attendre à ce que l’insolvabilité de l’entreprise soit prononcée. C’est désormais chose faite, comme le rapporte le journal L’Écho.

Mais cette faillite aura des conséquences bien au-delà des frontières estoniennes. Car CoinLoan est dépositaire de près de la moitié des avoirs de l’exchange belge Bit4You, lui aussi en situation particulièrement précaire, et en ce moment sous le contrôle d’administrateurs provisoires.

Ce sont donc des dizaines de clients de la plateforme belge qui semblent condamnés à perdre définitivement leurs avoirs en crypto. Ceux-ci, regroupés pour certains derrière l’avocat Mischaël Modrikamen, avaient déjà intenté une action en justice dans le but d’essayer de récupérer ces sommes perdues. Cela semble désormais plus improbable que jamais.

Il est en effet peu probable que la plateforme Bit4You trouve un repreneur au vu du blocage des avoirs par un exchange étranger en faillite, et ce malgré les efforts des anciens dirigeants, Marc Toledo, José Zurstrassen et Sacha Vandamme.

En ce qui concerne CoinLoan en lui-même, un curateur a été nommé qui devra se charger de la faillite. Une première réunion avec les créanciers aura lieu le 19 juillet et devrait être suivie avec grand intérêt par les clients lésés. Maître Modrikamen, qui a des contacts en Estonie et représente également les clients belges de CoinLoan, devrait être présent.

En plus d’avoir réclamé cinq millions d’euros de réparation à Bit4You, l’avocat avait d’ailleurs précédemment fait part de sa volonté d’également attaquer en justice les personnes et institutions responsables de la situation en cas d’insolvabilité de la plateforme estonienne, une stratégie qui, si elle en venait à réussir, permettrait peut-être de partiellement dédommager les clients.