Test – The Hong Kong Massacre : un bel hommage à John Woo

Hommage au cinéma d’action asiatique, The Hong Kong Massacre est un petit jeu d’action indépendant développé par le studio suédois Vreski. Nerveux et sanglant, le titre pourrait bien séduire les amoureux d’un genre en perdition…

A classer dans la catégorie des shooters old-school, aux côtés du très sympathique Hotline Miami, The Hong Kong Massacre se démarque des autres jeux du genre par sa réalisation graphique soignée et son extrême nervosité.

Le petit studio de développement à l’origine du titre a mis les petits plats dans les grands pour séduire les amateurs du genre avec un gameplay aux petits oignons et une difficulté “hardcore” qui forcera le joueur à recommencer le niveau dès qu’il prend une balle. Car dans Hong-Kong Massacre, l’erreur n’est pas permise. La moindre blessure est synonyme d’un joli Game Over qui vous force à recommencer le niveau en cours.

Comme Hotline Miami, The Hong Kong Massacre adopte une vue aérienne qui permet au joueur d’anticiper les déplacements de ses adversaires en voyant “au-delà” des murs. L’immersion en prend un coup, mais le titre n’en est que plus technique.

Hommage vibrant au cinéma d’action hong-kongais, The Hong Kong Massacre adopte un gameplay extrêmement nerveux en intégrant certains éléments de gameplay hérité du genre, avec notamment un mode bullet-time qui permet de ralentir le temps et une saut en avant, qui, combiné au bullet time
permet de faire des massacres dans les rangs adverses. Autre élément qui ne fait que renforcer la difficulté : la présence de décors partiellement destructibles. Un ennemi se planque derrière une porte? Rien ne vous empêche ICI de la faire voler en éclat à coup de shotgun. Dans le même ordre d’idée, vos adversaires n’hésiteront pas à vous canarder à travers murs, aquariums et portes coulissantes. Les niveaux étant étriques, il faudra réfléchir vite et avoir d’excellents réflexes pour espérer les terminer du premier coup.

Jouissif, le titre de Vreski séduit par sa nervosité, ses décors stylés et sa réalisation graphique, plutôt impressionnante pour un petit titre indé. Malheureusement, on sent très vite également que le studio suédois a dû travailler avec des moyens relativement limités. Simple prétexte à un véritable massacre, le scénario du jeu manque cruellement de profondeur, à l’image de son héros – sans personnalité ni voix. Les quelques cinématiques qui entrecoupent les séquences d’action sont d’une pauvreté navrante et on en vient à penser que The Hong Kong Massacre aurait sans doute eu plus de personnalité si les développeurs avaient osé une approche plus innovante au niveau de la narration, avec de plus petits moyens encore.

Pour ce qui est du gameplay, on reprochera au titre son I.A. qui est clairement avantagée par son omniscience. Les adversaires sont capables de vous voir même lorsqu’ils vous tournent le dos – du coup inutile d’espérer pouvoir les prendre à revers. Chaque rencontre se soldera systématiquement par un gunfight musclé. Sans surprise, le titre se montre également assez répétitif au fil des parties, malgré la diversité de ses décors et l’étendue de son arsenal.

Au final, s’il ne réinvente pas la roue, The Hong Kong Massacre s’impose comme un excellent défouloir et un titre d’une grande intensité qui ravira les amateurs de shooters old-school malgré ses petits défauts. Vu son prix (16,99€), difficile en tout cas d’être déçu.

Conclusion

Dans la droite lignée d’un Hotline Miami, The Hong Kong Massacre séduit par la nervosité de son gameplay et la beauté de ses décors. Hommage vibrant au cinéma d’action hong-kongais, le titre de Vreski délivre une expérience de jeu d’une rare intensité avec ses gunfights musclées, son mode bullet-time et ses nombreuses cabrioles. Petit budget oblige, la narration n’est pas son fort. L’IA non plus. Omniscients, les ennemis vous verront arriver même de dos. Un vilain défaut qui affecte forcément l’immersion du joueur. S’il est donc loin d’être parfait, The Hong Kong Massacre n’en reste pas moins un titre divertissant qui mérite le détour ne serait-ce que pour ses gunfights musclés.