- Batterie ordinateur
- ACER ADVENT ALCATEL AMAZON APPLE ASUS AUTEL BAOFENG BBK BENQ BFDX BLACKBERRY BLACKVIEW BLU BOSE BQ CANON CASIO CAT CHUWI CITIZEN CLEVO CMCC COMPAQ COOLPAD CUBOT DELL DJI DOOGEE DOOV DYNABOOK ECOVACS ELEPHONE ETON FANUC FUJIFILM FUJITSU GARMIN GATEWAY GE GETAC GETONG GIGABYTE GIONEE GOOGLE GOPRO HAIER HASEE HBC HILTI HISENSE HOMTOM HONEYWELL HONGJIE HONOR HP HP_COMPAQ HTC HUAWEI HYTERA IBM ICOM INFINIX INFOCUS ITEL JBL JJRC JUMPER JVC K-TOUCH KENWOOD KIRISUN KODAK KONKA KOOBEE KYOCERA LEAGOO LEICA LENOVO LG LOGITECH MAXELL MEDION MEITU MEIZU MICROMAX MICROSOFT MINDRAY MITSUBISHI MJXRIC MOTOROLA MSI NEC NETGEAR NEWLAND NIKON NOKIA OLYMPUS ONEPLUS OPPO OTHER OUKITEL PACKARD_BELL PANASONIC PARROT PAX PENTAX PHILIPS PRESTIGIO QIKU RAZER REALME RTDPART SAMSUNG SANYO SEIKO SHARK SHARP SIEMENS SONY SUNMI SYMA SYMBOL TADIRAN TCL TECNO TOPCON TOSHIBA TP-LINK TRIMBLE TWINHEAD ULEFONE UMI UMIDIGI UNIWILL UROVO VARTA VERTEX VERTU VIVO WEILI WIKO XIAOMI XINNUAN YAESU YUHUIDA ZEBRA ZTE
TOP DES VENTES
Capacité - Tension
ARTICLES RÉCENTS DU BLOG
>
Tous les articles >
Internet pourrait être le meilleur système au monde pour détecter les séismesInternet pourrait être le meilleur système au monde pour détecter les séismes
Depuis quelques années, l’espoir grandit de parvenir un jour à détecter les séismes à l’aide du réseau de câbles de télécommunication qui tapisse les fonds marins. Après plusieurs expériences prometteuses, c’est un résultat plus exceptionnel encore que sont parvenus à obtenir des chercheurs allemands : mesurer, avec une précision de quatre mètres, les caractéristiques structurales du sous-sol grâce à des fibres optiques utilisées pour internet.
Internet ne se limite pas aux réseaux virtuels… Pour parvenir jusqu’à nous, les messages ou les photos postés sur Facebook, Twitter ou Instagram circulent au travers d’un maillage bien réel, constitué d’un entrelacs de fibres optiques, dont la longueur totale dépasse les 885.000 kilomètres… Rien de moins que 22 fois le tour de la Terre !
Véritable "toile d’araignée" tapissant le fond des océans, cet enchevêtrement est, depuis plusieurs années déjà, pressenti comme un moyen efficace de détecter les séismes. Dernière expérience en date - et pas des moindres -, celle menée par une équipe dirigée par le volcanologue Philippe Jousset, du Centre allemand de recherche GFZ pour les géosciences.
Comme on peut le découvrir au fil de leur étude récemment publiée dans la revue Nature communications, les scientifiques se sont attelés à mesurer l’activité sismique qui agite les fonds océaniques islandais grâce à la portion de fibre optique d’une quinzaine de kilomètres de longueur qui les traverse. Résultat : des données d’une précision tout simplement jamais vue…
Des éclats de lumière
Pour y parvenir, les chercheurs ont envoyé dans la fibre optique une série d’impulsions lumineuses, et sont ainsi parvenus à effectuer leurs relevés à un niveau de détail inédit, comme s’en réjouit Philippe Jousset : "Nos mesures ont révélé des caractéristiques structurales dans le sous-sol avec une résolution sans-précédent et on produit des signaux équivalents à des points de données [relevés] tous les quatre mètres. C’est mieux que n’importe quel réseau sismologique dans le monde".
Cette performance inédite représente une avancée considérable dans une quête qui obsède les chercheurs depuis plusieurs années déjà. Le mois dernier, une équipe était ainsi parvenue à démontrer que les fibres optiques déployées pour les télécommunications permettent de détecter des séismes jusqu’à une distance de plus de 18.000 kilomètres.
Un niveau de précision inédit
Mais les expériences des chercheurs allemands vont plus loin. "Nos mesures utilisant des fibres optiques ont permis de décrire le sol bien plus précisément que jamais", révèle Philippe Jousset au site DW. Ce réseau équivalent à celui de sismomètres répartis tous les quatre mètres a ainsi conduit les chercheurs à déceler une faille inconnue de tous, située au niveau de la dorsale médio-océanique qui sépare les plaques tectoniques eurasienne et américaine.
Outre son efficacité et sa précision, cette méthode novatrice de sismométrie présente comme avantage majeur celui de son coût réduit. Un moyen simple et peu cher de surveiller des séismes dont la fréquence demeurait jusqu’à présent largement sous-estimée. C’est le cas par exemple de ceux qui ébranlent l’Antarctique, considérés comme rares jusqu’à ce que des scientifiques ne démontrent le contraire le mois dernier. En cause : un criant manque de données.
Les perspectives offertes par cette nouvelle technique de surveillance sismique sont vastes et prometteuses, comme le soulignent les chercheurs dans leur publication : "les scientifiques pourraient tester de nouvelles approches et des méthodes de traitements de données non-conventionnelles, qui pourraient ensuite permettre d’obtenir des résultats plus précis en comparaison avec les méthodes sismologiques classiques". Une possibilité qui semble réjouir la communauté scientifique.
"Une révolution dans la technologie de détection sismique est en marche, saisissant des observations sans précédent des séismes et de leurs conséquences", avance en commentaire des travaux la géophysicienne Elizabeth Cochran. La puissance des réseaux n’a décidément pas fini de démontrer toute l’étendue de ses possibilités !