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Test – The Sinking City : plongée dans l’univers sombre de Lovecraft
Pour son nouveau titre, le studio ukrainien Frogwares s'attaque à un autre monument de la littérature ; l'univers de HP Lovecraft. Exit Sherlock Holmes, place à un autre genre d'enquêtes mêlant étrangeté, phénomènes paranormaux et autres créatures marines.
Comme à son habitude, le studio ukrainien s'inspire de la littérature pour développer l'univers de son jeu vidéo. Cette fois-ci, il prend un tournant à 180°, laissant de côté les sympathiques aventures de Sherlock Holmes pour nous plonger dans l'univers beaucoup plus sombre et lugubre de Lovecraft. Un monde bien connu de Frogwares puisqu'en 2006 déjà, le studio s'était illustré avec un titre inspiré du mythe de Cthulhu, La Nuit des Sacrifiés.
Une ville mystérieuse
L'immersion dans l'univers si particulier de The Sinking City se fait dès la première fenêtre de téléchargement. On y découvre quelques informations concernant le personnage que l'on va incarner, Charles W.Reed, un vétéran de la Première Guerre mondiale reconverti en détective privé enclin aux cauchemars et visions dérangeantes et mystérieuses. Ce sont d'ailleurs ces dernières qui vont le pousser à se rendre dans la ville fictive d'Oakmont, dans le Massachusetts. D'après l'un de ses contacts, il se pourrait qu'il y trouve des réponses sur l'origine et la cause de ses visions.
Mais son voyage ne sera pas de tout repos puisque la ville dans laquelle il accoste est également encline à un mal étrange qui touche l'ensemble de ses habitants. Depuis quelque temps, Oakmont est victime d'une mystérieuse inondation. La malédiction semble également avoir touché les habitants de la petite ville.
Notre détective va devoir s'immiscer dans la vie des habitants peu cordiaux d'Oakmont afin de découvrir quel mal ronge la ville. Une quête qui va lui permettre d'en apprendre plus sur lui-même, au risque de découvrir des choses effrayantes.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le studio sait parfaitement poser les bases d'un univers et construire un récit. On est rapidement entraîné dans cette histoire étrange et mystérieuse aux nombreux secrets. Le fait qu'elle soit inspirée de l'œuvre de Lovecraft n'en est que plus intéressant et le travail scénaristique est à la hauteur de l'œuvre.
Tout au long de la progression dans ce monde ouvert de taille modeste, de nouveaux éléments plus mystérieux encore apparaissent, faisant naître un sentiment de malaise grandissant. Tout dans les décors, personnages et cadres nourrit cette sensation d'étrangeté.
Un jeu d'enquête complet
L'ambiance dérangeante du jeu est soulignée par le genre dans lequel le titre nous plonge. Il s'agit donc d'un jeu d'enquête en monde ouvert où le joueur semble avoir été jeté sans plus de précautions. En effet, les premiers pas dans The Sinking City seront en peu compliqués tant le jeu laisse le joueur se débrouiller seul. Il arrivera souvent que celui-ci se perde ou rebrousse chemin avant de comprendre où il doit aller et ce qu'il doit faire.
Comme seul rempart, le joueur pourra compter sur les nombreux documents et indices qu'il a en sa possession pour avancer dans le jeu. Un aspect assombri par les différents menus disponibles. Passer de la carte, aux indices, carnet de notes, en jetant un œil aux preuves n'est pas des plus agréable ni lisible.
Fort heureusement, les indications ne sont pas difficiles à comprendre et le joueur arrivera aisément à deviner où il doit se rendre sur la carte grâce aux différents indices. Il pourra également compter sur les différentes archives de la ville pour suivre une piste.
Pour avancer dans son enquête, le joueur devra donc parcourir la ville, discuter avec les habitants, récolter des indices, mais il devra surtout recouper les informations dans le « Palais de la mémoire ». Une tâche qui se passe dans les menus du jeu. Chaque indice trouvé doit être associé à un autre, afin de reconstituer le puzzle. Une fois que celui-ci est fait, tout s'emboite et le joueur peut ainsi avancer dans l'histoire.
Ce concept est assez particulier, mais d'autant plus intéressant pour un jeu d'enquête. Il ne s'agit pas simplement de cumuler les indices, mais de trouver un lien entre eux. Bien qu'intéressant, cela ne fera pas appel aux talents de détective du joueur puisqu'il est impossible de se tromper.
D'ailleurs, pour mettre la main sur ces indices, le joueur devra réaliser des actions lorsqu'il sera sur une scène de crime. Il devra déclencher une sorte de 3e œil pour voir dans le passé et visionner ce qu'il s'est passé. Une fois qu'il aura vu l'ensemble des « actions », il pourra reconstituer la chronologie des événements en assignant des numéros à chaque élément afin de déclencher un flashback de ce qu'il s'est passé.
Autre super-pouvoir de notre détective ; une forme de sixième sens qui lui permet de voir des choses invisibles à l'œil nu, mais également de trouver des passages secrets. En passant à côté d'un mur, on peut parfois apercevoir des oscillations des décors, indices indiquant qu'il est temps d'activer son super-pouvoir.
Ici, il est facile de passer à côté de ces oscillations visuelles. Or, ces passages secrets ou fragments du passé sont souvent indispensables à l'enquête et le temps peut être long avant qu'on se rende compte qu'on l'a loupé.
Enfin, à plusieurs moments, le libre arbitre du joueur sera mis à contribution. Il devra décider du sort de certains personnages, mentir à d'autres et cela aura parfois de lourdes conséquences sur la suite de l'aventure. Un aspect qui se fera surtout ressentir à travers les nombreux dialogues. L'occasion pour le joueur de se sentir réellement impliqué dans l'histoire.
Créatures de l'Enfer
L'enquête sera compliquée par la présence de « malbêtes », des créatures sorties tout droit de l'Enfer qui ne ressemblent à rien de ce que l'on connait. Ces bestioles dégoulinantes apparaîtront sans prévenir et se révéleront particulièrement résistantes. Malheureusement, notre vétéran de la Grande Guerre ne sera pas toujours bien équipé pour les affronter. Les temps sont durs à Oakmont et les munitions sont rares. Au fur et à mesure, l'arsenal se remplit, passant du petit pistolet, aux grenades avec option fusil à pompe ou de chasse. Mais étant donné la rareté des balles et projectiles – qu'il faudra ramasser en explorant les recoins de la ville et donc risquant de se retrouver devant des malbêtes – et les difficultés pour viser sur ces bestioles, la fuite sera souvent salvatrice.
En effet, on peut se demander comment notre détective a survécu à la guerre tant il est rigide dans ses déplacements. Malgré un arbre de talent qui permet d'améliorer la résistance de notre personnage, celui-ci se montre particulièrement fragile. Même si on peut crafter des médicaments et autres soins, ils seront plus rapidement utilisés que fabriqués.
Ajoutez à cela le taux de résistance de notre détective aux différentes horreurs que la ville lui réserve – cadavres, hallucinations, créatures ancestrales -, et notre héros deviendra véritablement fou à lier. Il faudra donc prendre en compte sa jauge de sanité, afin d'éviter qu'il ne soit enclin à des hallucinations plus vraies que nature. Heureusement, là aussi, le joueur pourra se fabriquer des cachetons afin de retrouver la raison.
Pour conclure sur l'expérience qu'offre The Sinking City, c'est véritablement une aventure plaisante. Les idées au niveau du gameplay sont là et elles sont souvent intéressantes, même si on ressent un certain déséquilibre dans les bonnes et mauvaises idées. Mais, malgré les idées et la bonne foi du studio, le titre de Frogwares ne semble pas dater de cette année. The Sinking City appartient plutôt à la décennie précédente tant les mécanismes de jeu sont vieillots. Contrôler ce bon vieux Charles W.Reed est souvent pénible, un exercice d'autant plus difficile sur la barque. Même constat dans les combats, les mouvements manquant affreusement de fluidité. On en ressort forcément mitigé entre les bonnes idées et les nombreux défauts du jeu.
Horrible laid, aspect positif et négatif
L'inspiration Lovecraftienne transpire à chaque instant dans The Sinking City. Un aspect qui se ressent également dans l'esthétique du jeu. Tout y est sombre et lugubre. La ville inondée est sale, la mer semble avoir repris ses droits sur une bonne partie des habitations et… habitants.
L'ambiance malaisante transpire d'ailleurs à travers les personnages. Avec leur tête étrange et parfois animale, c'en est dégoûtant. Les détails sont poussés, notamment à travers les cadavres en décomposition de créatures aquatiques qui jonchent les rues d'Oakmont.
Malheureusement, le sentiment que le titre ne date pas d'hier se fait également ressentir au niveau des graphismes. Si dans l'ensemble, c'est passable – les couleurs sont très belles – , on ne peut s'empêcher de se dire que ça manque de modernité et de vie. Une critique que l'on peut également faire aux personnages. Leurs traits semblent plats, leurs expressions sont approximatives, voire inexistantes, ou ne correspondent tout simplement pas à la situation. C'est dommage.
On regrette à moitié que les dialogues ne soient disponibles qu'en anglais, bien que cela apporte un brin d'authenticité à la ville et aux personnages.