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Comment fonctionne le « crédit social » en Chine
Depuis un peu plus d’un an, la Chine teste un système permettant de noter sa population. Une sorte d’e-réputation qui a pour objectif de classer ses « bons » et « mauvais » citoyens en fonction de divers critères. Un système amené à se généraliser dans l’Empire du Milieu dès l’année prochaine.
Et si on attribuait une note aux individus en fonction de leurs revenus, de leurs situations ou de leur comportement dans la rue ? Une idée que l’on croirait sortie d’un épisode de la série Black Mirror, qui est pourtant devenue une réalité en Chine.
C’est en 2014 que les premières allusions à ce système de notations sont apparues en Chine, dans un rapport rédigé par le Conseil des affaires de l’État de la République populaire de Chine. Le projet a depuis été testé localement dans plusieurs villes chinoises, mais depuis mai 2018, le crédit social s’est exporté dans les grandes villes de l’Empire du Milieu.
Big data et intelligence artificielle
L’objectif du crédit social est de classer la population en fonction de nombreux critères et, en fonction de ce classement, d’octroyer ou non des récompenses et des sanctions. L’évaluation est rendue possible grâce aux nombreuses bases de données privées auxquelles a accès le gouvernement chinois. Parmi les informations récoltées, on retrouve notamment des informations bancaires (revenus, achats, factures impayées), institutionnelles (parcours scolaires, situation familiale) ou encore étatiques. Celles-ci sont soumises à une intelligence artificielle afin qu’elle les étudie et attribue des « points » aux individus.
En plus de ces données factuelles, les actions des citoyens sont également évaluées dans la notation du crédit social. Ainsi, un individu qui œuvre pour la communauté, respecte le Code de la route et se montre serviable avec les autres verra sa note augmenter. En revanche, ceux qui ont des dettes, transgressant les règles du Code de la route ou laissent traîner leur poubelle devant chez eux perdront des points.
Omni-surveillance, omniévaluation
Pour pouvoir surveiller et noter le comportement de ses citoyens en société, le gouvernement chinois se repose sur son immense système de caméras de surveillance. Le pays compte plus de 200 millions de vidéosurveillances, dont une bonne partie est équipée d’un système de reconnaissance faciale.
Une technologie essentielle pour repérer et identifier les auteurs d’incivilités et d’infractions dans les villes. En permanence, les caméras épient les moindres faits et gestes de la population chinoise. Lorsqu’une caméra repère un comportement douteux – par exemple, un automobiliste ivre -, elle identifie son auteur et indique au système de notation que celui-ci a commis une infraction. Le « mauvais » citoyen perdra alors des points de crédit social.
L’évaluation ne se limite pas à la vie réelle puisque, même sur Internet, le comportement de la population chinoise est noté. Des agents de l’État surveillent et évaluent les sites sur lesquels se rendent les internautes chinois, les commentaires qu’ils postent et les articles qu’ils lisent. Des données qui, de nouveau, influencent le classement des citoyens.
Récompenses et punitions
Le système du crédit social n’est pas une simple notation, il a un réel impact sur la vie des Chinois et Chinoises. En effet, en fonction de leur note, les citoyens peuvent bénéficier de certains privilèges et récompenses ou au contraire, recevoir des sanctions et perdre l’accès à certains services.
Ainsi, un « mauvais » citoyen éprouvera des difficultés à obtenir un prêt, à mettre ses enfants dans certaines bonnes écoles, à trouver un travail puisqu’il sera sur liste noire. Celle-ci est d’ailleurs publique et consultable en ligne.
Il lui sera aussi impossible de voyager en train ou en avion puisqu’il ne pourra pas acheter de billet, étant fiché sur liste noire.
Pour les autres, les « bons » citoyens, le crédit social est une bonne chose puisqu’il leur permet de bénéficier de réductions sur les factures d’électricité ou d’eau, de facilités pour obtenir un prêt, pour réserver dans un hôtel et autres. Dans leur cas, la notation du crédit social est une sorte de passe-droit.
Ces récompenses sont une manière de pousser les citoyens à “devenir meilleurs”, selon les standards de l’état.
Un système généralisé dès 2020
Actuellement, le système est en phase de test et repose sur une base de volontariat, mais le projet du gouvernement chinois est de généraliser le crédit social à toute sa population. Pour les autorités chinoises, ce concept est « un moyen souhaitable de mesurer et de renforcer la confiance à l’échelle nationale et de construire une culture de sincérité ».
À terme, de nouvelles données viendront enrichir les critères d’évaluation. Certains services et sites Internet devront collaborer avec le gouvernement chinois et lui donner accès à leurs données sur les citoyens chinois afin de les évaluer sur l’ensemble des aspects qui constituent leur quotidien. Une intrusion profonde qui peut aller jusque dans la sphère privée. Un scénario qui rappelle beaucoup celui de l’oeuvre de George Orwell, 1984.