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Test – Erica : un film interactif qui loupe le coche du jeu vidéo
Annoncé en 2017 à la Paris Games Week, ce n'est que 2 ans plus tard, à l'occasion de la Gamescom de Cologne qu'Erica débarque sur PlayStation. Capté en prises de vue réelles, le jeu du studio Flavourworks se range du côté du film interactif. Un genre vidéoludique où le scénario est crucial. Erica arrive-t-elle à transporter le joueur dans son histoire ?
Les FMV pour Full Motion Video ont été particulièrement populaires dans les années 90. Un type de jeu vidéo dont la particularité repose sur les images en prises de vue réelles. Forcément, visuellement c'est très beau, mais ce concept de jeu laisse peu de place à l'intervention des joueurs. C'est pourquoi le titre a plutôt intérêt à avoir un scénario solide pour convaincre le joueur.
Erica, petite chose fragile
Comme on pouvait s'en douter, le jeu vidéo de Flavourworks nous fait incarner Erica, une jeune femme qui a vécu un traumatisme durant son enfance. Celle-ci a découvert le cadavre de son père, violemment assassiné, avec un symbole dessiné dans sa chaire. Un traumatisme qui vient la hanter quelques années plus tard lorsqu'elle ouvre un colis déposé devant sa porte. Celui-ci contenait une main humaine ainsi qu'une clé avec le même symbole que sur le torse de son paternel.
Deux phénomènes traumatisants qui vont la pousser, avec un policier, à tenter de trouver des réponses. Pour cela, elle va se rend au manoir où son père et sa mère – elle aussi décédée – travaillaient. Il s'agit d'un centre pour personnes perturbées. C'est là que la jeune Erica va tenter de découvrir quelle malédiction hante sa vie et sa famille.
Meurtre, symboles mystérieux qui laissent supposer la possible implication d'une secte et centre psychiatrique sont les bases du scénario d'Erica. De quoi offrir une bonne histoire, mais cela ne fait pas tout, autant pour un film que pour un jeu vidéo.
Le scénario ne fait pas tout
Le studio Flavourworks a opté pour une accessibilité tout public en permettant aux joueurs d'interagir avec le jeu depuis une manette PlayStation ou son smartphone, comme le veut la gamme des PlayLink. Ainsi, le joueur peut choisir de télécharger l'application Erica App PS4 ou conserver sa manette habituelle. À tous moments, le joueur pourra changer d'avis dans les paramètres sans devoir relancer la partie, bien que les deux options ne soient pas forcément équivalentes. En effet, l'orientation des commandes était inversée sur smartphone sans aucune raison ce qui rendait la chose un peu compliquée.
Dans les deux cas, le gameplay reposait sur le simple fait de glisser son doigt sur son smartphone ou sur le pavé tactile de la manette. Les interactions sont relativement limitées ; vers le haut, le bas, cercle ou balayage pour « nettoyer » l'écran et pas plus. Il était évident que le gameplay ne serait pas la pièce maîtresse du jeu, mais on regrette tout de même le manque de clarté des instructions à certains moments.
Au-delà des actions – limitées à ouvrir un briquet, une porte, pousser un rideau, etc. -, le joueur peut également glisser son doigt pour choisir l'une ou l'autre réponse parmi plusieurs propositions. La force du jeu repose en effet sur les décisions du joueur qui vont avoir un impact plus ou moins important sur l'histoire.
À l'image d'un Bandersnatch, l'épisode interactif de la série Black Mirror, le joueur peut choisir quel sort réserver à Erica et à son enquête durant un temps imparti. Une manière d'impliquer le joueur dans l'histoire. Malheureusement, cela ne fonctionne qu'à moitié. On a davantage l'impression d'être un spectateur passif tant les interventions du joueur sont anecdotiques. Malgré la liberté de choix, les propositions semblent toutes aller dans le même sens pour faire progresser le scénario d'une certaine manière.
Pour ce qui est de l'intérêt des actions, c'est pareil, ce n'est pas vraiment une réussite. Tantôt on peut décider de joueur du piano, d'enlever le toit d'une maison de poupée, visiter l'une ou l'autre pièce, mais toutes ces actions n'ont en réalité aucune influence sur l'histoire d'Erica. D'autres jeux, à l'image de Last Shift, ont fait beaucoup mieux, sans forcément disposer de plus gros moyens.
Un film hollywoodien
L'impression de visionner un long-métrage est soulignée par l'excellent travail visuel et sonore des développeurs. Erica est magnifique, il y a un vrai travail de réalisation tant au niveau de la photographie, de la colorimétrie que des ombres et de la lumière. On regretterait presque de devoir choisir rapidement un dialogue au lieu d'admirer les plans. L'ambiance visuelle est incroyable et le doublage entièrement en français est très convaincant.
On regrette tout de même certains jeux d'acteurs qui se rapprochent étrangement à des personnages de jeux vidéo dans leur manière de réagir avec une petite latence dans les réactions. L'actrice qui interprète Erica peut être un peu agaçante tant elle joue la carte de la fragilité et de la crainte, mais elle a le mérite d'incarner son rôle. D'autres acteurs ne semblent pas autant impliqués dans leur personnage. De manière générale, le jeu des acteurs reste correct, mais il manque tout de même de profondeur et trahit finalement un budget très limité. De façon générale, c'est le plus gros reproche qu'on fera à Erica. Son scénario, sa réalisation sont dignes d'un film à petit budget, pas forcément très excitant ni réussi. Tout au plus aurait-il mérité une sortie sur Netflix s'il avait gardé ce format.
Piètre jeu et film moyen, Erica n'a finalement pas beaucoup d'atouts à faire valoir, en dehors de son prix, qui frôle la barre des 10 euros. L'expérience, amusante en soi, aura au moins le mérite de vous occuper une soirée entre deux parties de Call of Duty.