La Chine construit le premier radar quantique fonctionnel

C’est ce que vient d’annoncer l’agence de presse officielle chinoise.

D’après l’annonce de China News Service, le pays aurait développé le premier radar quantique prêt à l’emploi. Si l’information se confirme, il s’agit là d’une première mondiale, et donne un avantage technologique et militaire incontestable à la Chine. D’autres pays sont également en train de développer leurs radars quantiques, mais les lois étranges et pas toujours bien comprises de la physique quantique rendent le développement de cette technologie long et difficile.

La Chine n’en est pas à son premier coup d’essai dans le domaine quantique : le pays avait lancé le premier satellite quantique il y a deux ans. Celui-ci permettrait de communiquer de manière entièrement sécurisée. Pour ce qui est du radar quantique, un tel appareil rendrait caduques toutes les technologies de camouflage utilisées par les avions-espions et les missiles.

Pour arriver à créer un radar pouvant détecter n’importe quel objet, les scientifiques se sont appuyés sur le phénomène de l’intrication, qui se retrouve souvent au centre de la technologie quantique. Il s’agit de la capacité des particules à se lier les unes aux autres, et de réagir de manière instantanée et à l’unisson peu importe les distances les séparant.

Concrètement, le radar va envoyer des particules de lumières (photons) qui ont été préalablement liées avec d’autres particules qui vont rester sur place. Les photons envoyés vers l’extérieur par le flux du radar vont rester connectés avec les photons restés dans le radar. Quand les photons émis rebondiront sur un objet et reviendront vers la source, on les comparera alors par interférométrie à leurs conjoints qui ont été gardés.

Il sera alors possible de déduire la vitesse de l’objet, sa direction et sa nature physique. Contrairement aux radars classiques, toute tentative d’altération des photons sera directement repérée, car une manipulation cassera l’intrication avec les photons conjoints restés à l’intérieur du radar. Enfin, même si l’annonce est confirmée par des scientifiques indépendants, on est sans doute encore loin de passer à une exploitation réelle de la technologie.