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Apple : la Chine menace d’appliquer des sanctions très lourdes pour se venger de l’affaire HuaweiApple : la Chine menace d’appliquer des sanctions très lourdes pour se venger de l’affaire Huawei
La Chine est prête à appliquer des sanctions fortes contre les entreprises américaines, telles qu’Apple ou Qualcomm. Une manœuvre qui ressemble à une contre-attaque envers les États-Unis en représailles de l’affaire Huawei.
Le bras de fer entre les États-Unis et la Chine continue. Le gouvernement chinois aurait dans l’idée d’appliquer des sanctions fortes contre les entreprises américaines. Des géants comme Apple et Qualcomm seraient concernés et classés comme des partenaires non fiables, et donc indésirables dans l’Empire du Milieu. Une catastrophe économique majeure pour ces sociétés qui serait une réponse à l’embargo imposé par Trump sur Huawei. Cette nouvelle vient renforcer les tensions déjà fortes sur fond de coronavirus entre les deux pays.
Comme le précise Reuters, la nouvelle des sanctions a été publiée par le Global Times, un journal chinois anglophone, et non par le parti lui-même. Néanmoins, le Times est très proche du gouvernement et cette annonce doit être prise au sérieux.
Huawei au centre des débats
La Chine et les États-Unis se livrent un duel économique autour de Huawei depuis plus un an maintenant. En mai 2019, Donald Trump a en effet signé un décret interdisant aux entreprises américaines de collaborer avec l’entreprise. La raison alors invoquée était la sécurité nationale, le président américain accusant la société d’espionnage pour le compte des services secrets chinois. Si cet embargo vise avant tout les antennes de la marque, le consommateur en voit vite les conséquences : les smartphones sont privés de la suite logicielle Google. Huawei se voit donc dans l’obligation d’improviser en mettant en avant sa boutique d’applications maison en lieu et place du Play Store. Android est toujours présent sur les terminaux, mais malgré tous les efforts de la marque chinoise, l’utilisateur y perd tout de même beaucoup. À noter que les États-Unis ne sont pas les seuls à se méfier de Huawei, puisque c’est aussi le cas de l’Allemagne.
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C’est la nouvelle décision de Donald Trump le 15 mai qui aurait convaincu la Chine à prendre ses mesures. Le président a en effet prolongé l’embargo d’un an de plus, jusqu’en mai 2021. Huawei n’est pas la seule société concernée, puisque ZTE est également dans le collimateur de la Maison-Blanche. Néanmoins, toutes les relations commerciales ne sont pas entièrement coupées entre elles et les sociétés américaines : les firmes chinoises bénéficient d’un sursis supplémentaire – le sixième en un an – qui leur permettent de continuer à se procurer des composants venant du pays de l’oncle Sam. Mais il ne s’agit là que d’une solution temporaire et loin d’être viable sur le long terme.
Des tensions exacerbées par le coronavirus
Cette guerre commerciale n’est qu’un aspect des tensions exacerbées que connaissent actuellement les deux pays. La Chine appelle à la coopération avec les États-Unis sur la lutte contre le coronavirus qui paralyse actuellement la planète, mais Donald Trump ne l’entend pas de cette oreille. Il accuse ouvertement le pays de ne pas avoir su gérer le début de la pandémie. Lors de ses conférences de presse, il prend également un malin plaisir à parler de « virus chinois » ou « peste chinoise » pour désigner le coronavirus. Il a également accusé Pékin de saboter les recherches américaines sur un vaccin, ce que le pays à fortement démenti, parlant de diffamation.
Les tensions sont montées encore d’un cran jeudi 14 mai. Dans une interview accordée à Fox Business, Donald Trump a indiqué qu’il n’hésiterait pas à couper toute relation avec le pays et que ça lui permettrait même d’économiser 500 milliards de dollars. Il a également clamé qu’il ne souhaitait plus parler à son homologue chinois pour le moment. Ambiance.
Les entreprises sont donc prises entre deux feux. Si la Chine met ses menaces à exécution, les conséquences économiques pourraient être dramatiques pour les sociétés américaines, privées du premier marché mondial.